Vécu:
Passer toute sa durée de vie humaine parmi les sages des monastères avait été sa principale occupation depuis ses quatre ans... Voila ce qui peut résumer sa vie jusqu'à maintenant...
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-Ruacheï ! Plus vite !
Oui... bien sur plus vite. Le problème était que l'homme en face d'elle possédait une arme. Une arme longue, comme une hallebarde et venir frapper le point dessiner sur sa poitrine d'homme était un défi plus qu'un exercice. Certes il était lent, mais une pointe de métal la frôlait à chacun de ses mouvements. Elle avait déjà atteint plusieurs fois l'homme mais jamais au point indiqué.
Sans prévenir elle se jeta au sol, devant l'homme et sans faire attention à l'arme, avança avec force pour atteindre le point. Elle posa sa paume entière avec force sur la peinture qui lui colora la main mais la pointe de métal était venue s'insinuer dans son œil droit. Son maitre lâcha tout de suite la hallebarde, qui ressortit de l'œil avec violence, laissant un flot de sang couler sur la joue de la jeune fille. Elle avait repose par réflexe sa main sur l'œil blessé. Le maître le lui retira doucement, la peinture noire se mélangeant au sang et colorant la peau de son arcade.
Ce jour peut être associé à un autre épisode qui entraina la perte de son deuxième œil. Mais cette perte était voulu. Pour Ruacheï, être borgne était la pire des insultes. Ne pouvoir exercer une discipline que d'un seul côté, pas entièrement, était une atteinte profonde à ses principes. C'est pour cela qu'elle a demander à ce qu'on lui crève l'autre œil avec la même pointe qui avait transpercé le premier, elle fut complètement aveugle en deux ans de temps.
Puis vint son gout profond pour les breloques retentissantes et autre bidules sans importances, le contact du métal de ses bracelets d'argent et du tissu de ses bracelets noués lui conférait une certaine chaleur que la vue ne pouvait plus lui donner.
A force d'entrainement elle put se rebattre comme lorsque ses yeux la guidaient. Ses coups touchaient toujours le point indiqué. Elle possédait comme une vision globale. Ainsi au lieu de voir une forêt elle verrait un amas de lignes verticales. Un être, elle verrait les lignes et fixe et les mouvement serait une sorte de plage forte de couleur, décrivant le déplacement. Elle était extrêmement souple et en rivalisait avec la vie entière d'entrainement de son maitre. Sa rapidité et sa force avaient été accrues pendant toutes ces années. Soixante dix ans elle était restée là bas. Ses cheveux étaient passés du noir au gris, sa vie de l'étude au voyage...